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La nouvelle maquette du Figaro à découvrir à partir d'aujourd'hui, lundi 3 octobre, adopte la couleur bleue. Nicolas Beytout, le Directeur de la Rédaction explique pourquoi au micro de Jean-Pierre Elkabach d'Europe 1 et sur le site du journal:  » C'est une belle couleur, une couleur qui veut dire plein de choses, à la fois une couleur chaleureuse, traditionnelle et moderne dans ses tonalités. C'est une couleur qu'on associe à la France et à l'Europe. Il y a plein de qualificatifs et cela nous va très bien », « une maquette plus vive, plus colorée, plus nerveuse ».

L'adoption d'une couleur ou sa modification en identité visuelle ou packaging est le fruit de longues réflexions et parfois de prise de risques. En observant un étalage de quotidiens, on perçoit un code dominant: noir et rouge. Choisir le bleu pour le Figaro est certainement une manière de se différencier du Monde (typo noire), de Libération (logo noir, filet rouge), de la Tribune (logo blanc sur fond rouge) et des Echos (typo noir, soulignement rouge). Les autres hebdos dont le titre est bleu sont La Croix et Le Parisien, ce dernier dans une tonalité beaucoup plus claire.
Bref rappel de la symbolique du bleu, couleur aux valeurs essentiellement positives: le bleu évoque l'espace (ciel et air) et les profondeurs (eau), la fidélité et la paix. C'est la couleur préférée des occidentaux (> 50%). Donc la couleur du consensus, celle des institutionnels, « une couleur qui ne fait pas de vagues » précise Michel Pastoureau. Alors comment justifier ce choix quand on veut « remobiliser les lecteurs et les capter tout au long du journal »?
Sur le plan de l'utilisation des couleurs, on l'a vu plus haut, en s'éloignant du code marché dominant. Egalement, par le choix d'une tonalité assez claire et assez chaude, un bleu moyen tirant légèrement sur le violet. Ni trop foncé (sérieux, institutionnel), ni trop clair (léger, superficiel) .
Ensuite, par un travail sur la maquette, le format et le contenu.