Sélectionner une page

C’est le titre de l’article qui vient de paraitre sur le site touslesbudgets.com, patronné par Cetelem et pour lequel Couleur & Marketing a été interrogé.

Rosé, à base de fruits rouges

Rosé, à base de fruits rouges

Effectivement, cette couleur féminine participe à l’invitation des jeunes et des femmes sur certaines boissons moins fortes en alcool, comme la bière, le vin ou le pastis. Dernier arrivé sur le marché de la bière, K by Kronenbourg, une bière aromatisée au sirop, version rose (fruits rouges) ou jaune (citron), la version rosée de 1664 de Kronenbourg est déjà en place depuis l’année dernière.

On connaissait le champagne rosé, 20% des ventes, sous différentes marques dont Ruinart et Veuve Clicquot et le pastis rose, 51 en version rosée qui réalise de bonnes ventes malgré un prix sensiblement supérieur à la version classique.

Boire de manière plus festive, sans trop d’alcool, pour séduire une nouvelle clientèle, tel est l’objectif de ces nouveaux produits : selon Pernod-Ricard, 40% des acheteurs de 51 Rosé ne buvaient même pas d’anisés auparavant. La teneur en alcool est ainsi passée de 45° à 35°sur 51 Rosé. Une initiative prometteuse car selon l’association des Brasseurs de France, « moins de 20% de femmes » consomment de la bière dans le pays.

Dans son livre consacré au rose*, le photographe et journaliste Philippe Durand Gerzaguet rappelle que, longtemps, le rose n’a pas eu de sexe. Ce n’est, selon lui, qu’à partir des années 1950 que le rose s’est invité dans la mode et la grande consommation en tant que « couleur féminine par excellence ». Soixante-dix ans plus tard, la tendance est restée, pour un pari qui peut s’avérer payant « si la marque a quelque chose à dire », précise Elizabeth Condemine.

*** Rose, éditions Eyrolles, 71 pages, 7,90 eur

L’ANALYSE DE COULEUR & MARKETING :  le rose dans les boissons ne choque pas, puisque l’on a toujours mis de l’eau dans son vin et que le vin rosé lui-même est devenu très courant. »C’est le créneau qui tire le marché du vin et qui a supplanté le blanc à l’apéritif » confirme ? dans l’article de touslesbudgets.com. De plus, cette couleur est prétexte à de jolies opérations séduction lors des fêtes et notamment de la Saint Valentin (voir posts Veuve Clicquot).

Les cassages de code ne marchent pas à tous les coups : on se souvient d’Essensis de Danone (voir posts), un yaourt censé nourrir la peau de l’intérieur, packaging rose assez soutenu, proche du fuchsia. Est-ce la promesse produit, un alicament, le packaging, le produit lui-même qui n’a pas séduit ? Il est vrai que le marché avait déjà accepté deux ruptures de codes (LC1 en bleu métal suivi par Bio, maintenant Activia de Danone, en vert. Le deuxième, Bio avec le succès que l’on connait.